2024 marque les 100 ans de l’église. Nous n’avons pas connu la beauté éclatante de ses fresques au premier matin de sa consécration en 1924… et nous ne voyons plus que leur vétusté dans la pénombre générale. C’est un état très proche de l’origine que nous souhaitons retrouver grâce à votre soutien. Il faut sauver les fresques en état de péril ! La restauration des fresques est considérée comme prioritaire et urgente. Les stations du Chemin de Croix d’Henri Marret souffrent de différentes pathologies malheureusement évolutives. Un exemple éloquent : la station n°10 du Chemin de croix, Jésus est dépouillé de ses vêtements, d’Henri Marret. L’état sanitaire et la cartographie analysés par Alix Laveau, restauratrice de fresque détaille les différents maux des fresques (extrait de l’Avant-projet définitif et du Rapport de présentation de l’Agence P.A. Gatier).  

Techniques d’exécution

Gionarta*
Reprise postérieure de l’artiste
Enduit lissé, écrasé

Techniques d’exécution

Fissures
Usures
Coulures de produits de restauration

(*) Le terme « Giornata » désigne littéralement une « journée » en italien. C’est une phase qui correspond à la préparation et à la mise en place d’un enduit frais pour peindre dans la journée une partie de fresque. Ce terme est utilisé aussi pour décrire une partie du cycle « pose d’enduit et peinture » qui peut se répéter dans une journée et dans une même composition.

Sur la deuxième station (n°2) où Jésus porte sa croix, des efflorescences salines sont bien visibles sur son pourtour…

L’enduit peint est friable et quelque fois en état de décomposition avancée avec des efflorescences salines. On reconnaît celles-ci aux taches et trainées le plus souvent blanchâtres, formées de sels remontés par capillarité. Avec leur gonflement par l’humidité, l’enduit des fresques risque alors d’éclater. Des fissures traversent aussi les fresques de Marret et les décors en enduit ocre. Si certaines ont été déjà reprises et retouchées, aujourd’hui elles s’ouvrent à nouveau entrainant des soulèvements d’enduit.

De nombreuses coulures et décollements des surfaces peintes sont visibles aussi en raison des châssis en ciment fissurés qui ont laissé passer la pluie. La couche très importante de poussière donne une impression de saleté et obscurcit l’image générale avec notamment un fort dépôt électrostatique en surface. L’encrassement plus gras en-dessous de cette couche provient sans doute des fumées de combustion des cierges.

Une restauration en quatre étapes
La méthode de restauration se basera d’abord sur un dépoussiérage au pinceau souple. Ensuite, un passage de micro-éponges permettra un décrassage doux et à sec des parties les plus lisses.

Puis, la pose d’une double feuille de papier japon humidifiera la zone et sera maintenue pendant quelques minutes, l’eau dissoudra la crasse encore soluble. Enfin, un bâtonnet de coton enlèvera délicatement ce qui restera de manière délicate sans toucher les pigments.

Le comblement des fissures et les reprises ponctuelles seront opérés au cas par cas, toujours sous le contrôle des Monuments Historiques.

La restauration des décors peints figuratifs portera aussi sur les huit Béatitudes de Maurice Denis qui seront nettoyées et consolidées. La composition de la Glorification de Saint-Louis sera nettoyée sur toute sa surface et ses fissures estompées. Les enduits des murs et leurs frises seront dépoussiérés et repris ponctuellement.

Un horizon de restauration de 3 à 4 ans
Si les moyens financiers à récolter sont suffisants, les trois restaurations majeures des bas-côtés Sud, puis Nord et enfin du chœur seront menées sur 3 ou 4 années qui viennent.
Les sols seront réparés et nettoyés à neuf. Les réseaux électriques seront remis aux normes avec un éclairage programmable et modulaire qui mettra en lumière les offices et rendra gloire aux décors dans l’esprit d’origine qu’avaient voulu les architectes Droz et Marrast.
Enfin, l’accès aux handicapés sera amélioré.

Aujourd’hui, de nombreuses forces s’unissent déjà pour concrétiser ce projet, comme :

  • le diocèse de Créteil,
  • la paroisse de Saint-Louis de Vincennes / Saint-Mandé et sa communauté paroissiale de bénévoles et de fidèles,
  • l’AMIVALE, Association de Mise en Valeur de l’Église Saint-Louis de Vincennes,
  • tout comme l’État avec la Direction des Affaires Culturelles (DRAC),
  • la région Ile-de-France,
  • les communes de Vincennes et de Saint-Mandé…

Toutefois, l’ampleur de la restauration oblige à faire appel à la générosité d’un public sensible aux belles causes du patrimoine ! Nous avons besoin de vous !

Notre objectif est d’inscrire l’église résolument dans le vingt-et-unième siècle pour rétablir sa beauté comme signe ostensible dans la ville.

Cinq raisons de devenir mécènes :

  1. Rejoignez ceux qui depuis 100 ans s’engagent pour valoriser et transmettre ce chef d’œuvre des années 1920
  2. Offrez à nos contemporains un lieu de ressourcement en plein cœur de la ville
  3. Habitants et entreprises du Val-de-Marne, participez à l’attractivité et au rayonnement du territoire
  4. Entreprises, associez votre image à ce patrimoine audacieux classé Monument Historique
  5. Bénéficiez de déductions fiscales, pour démultiplier l’impact de votre don !

Un investissement de 3,6 millions d’euros

Saint-Louis de Vincennes est la propriété du Diocèse de Créteil qui doit prend en charge les coûts de sa restauration. En sollicitant l’Etat, la Région et les communes de Vincennes et Saint-Mandé, il manque 1 610 000 euros pour financer l’ensemble. En se tournant vers sa communauté, le grand public, des fondations ou des entreprises, le Diocèse de Créteil souhaite réussir le pari de mobiliser tout une communauté autour d’un chef d’œuvre, lieu phare de l’histoire de l’architecture et de la présence catholique dans la banlieue Est de Paris.

Les principales phases